Je m’engage à œuvrer, de façon inlassable, pour consolider les acquis et bâtir progressivement un système de santé en mesure d’offrir à la population mauritanienne les soins de santé essentiels, de bonne qualité, à des coûts supportables.
Je compte engager, dès mon élection, 5 mesures phares :
1. Rapprocher l’offre de services des populations les plus vulnérables
Je mettrai en place une politique de rapprochement de l’offre de santé des populations les plus vulnérables, sur la base d’une mesure de la disponibilité des équipements et médicaments essentiels et des ressources humaines qualifiées. Les investissements du secteur seront dorénavant plus orientés vers le niveau périphérique qui enregistre le plus de besoins non satisfaits.
Les frais de santé pour les soins maternels et infantiles seront gratuits et l’espacement des naissances dans le respect des enseignements de notre sainte religion, sera encouragé, ce qui participera de manière importante à l’autonomisation des femmes et des filles.
Je lancerai le processus de mise en place d’une assurance maladie universelle conformément au schéma défini par l’Organisation Mondiale de la Santé. En attendant la mise en place de cette couverture maladie universelle, une prise en charge médicale gratuite sera offerte à tous les ménages pauvres qui bénéficient du programme «Tekavoul».
La loi votée pour lutter contre le tabagisme sera appliquée. Une taxe d’accises sur le tabac sera instaurée, ce qui contribuera à l’amélioration de la santé et dégagera des ressources pour financer les services de santé au profit des plus vulnérables.
La surveillance épidémiologique sera renforcée, et l’expérience du financement basé sur les résultats sera poursuivie et intensifiée pour améliorer la disponibilité et la qualité du service.
2. Poursuivre et intensifier la mise en place des infrastructures et plateaux techniques
Les projets importants déjà engagés seront poursuivis. L’hôpital d’Atar et l’extension du Centre Hospitalier National seront achevés et opérationnalisés. Trois nouveaux hôpitaux seront construits à Aleg, Tidjikja et Sélibabi. L’offre de services des hôpitaux, centres et postes de santé sera renforcée par l’acquisition des équipements essentiels et la mise en place des éléments de confort, tout en prenant en compte le changement du profil épidémiologique.
3. Régler définitivement la question de la qualité des médicaments
La réactualisation de la politique pharmaceutique et ses textes d’application sera aussitôt lancée pour garantir l’accès des populations à des médicaments de qualité aux prix les plus compétitifs. Le cahier des charges pour l’enregistrement des médicaments sera révisé pour le strict respect des normes de la qualité. L’attribution des Autorisations Temporaires d’Importation (ATI) sera réduite au strict nécessaire. L’appui à la CAMEC et au Laboratoire National de Contrôle de la Qualité des Médicaments sera intensifié pour garantir la disponibilité et la qualité des médicaments. Pour encadrer cette profonde réforme et assainir le secteur, une commission nationale de coordination et de pilotage de l’approvisionnement en médicaments sera créée. L’expérience de transformation de la chaine d’approvisionnement pour la distribution des médicaments au dernier km sera évaluée et mise à l’échelle pour assurer un niveau élevé de disponibilité des médicaments dans toutes les structures sanitaires, en particulier les plus proches des couches vulnérables.
4. Assainir la gestion des ressources humaines du secteur
Au niveau des ressources humaines, un système de gestion équitable et sans complaisance sera mis en place pour garantir une répartition efficace des personnels de santé, actuellement concentrés dans les grandes villes. Un système de rémunération adéquat sera mis en place à cet effet. L’effort de formation des ressources humaines sera poursuivi et intensifié, à travers le développement des capacités de la faculté de médecine et des écoles de santé, afin de se rapprocher de la norme 23 personnels pour 10.000 habitants. Une attention particulière sera portée au personnel prenant en charge la mère et l’enfant, notamment dans les zones périphériques.
5. Encadrer la pratique des structures de santé privées
L’action des structures de santé privées sera strictement encadrée par différentes mesures touchant, entre autres, l’unification des tarifs des prestations du privé, la normalisation du nombre de consultations et interventions par jour, la règlementation du double exercice des personnels dans le public et le privé.